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Le mot du président de l'AVHMVP

22 Octobre 2012

SYLVAIN BARBOTTIN, PRESIDENT DE L'AVHMVP : 
 

"Aujourd'hui, de plus en plus de personnes découvrent qu'elles sont les  victimes de violence psychologiques.

Maintenant elles ont une association, pour l'écoute et le réconfort. Des bénévoles aux services des autres.

La première étape c'est le moment ou l'on découvre que l'on est une victime.

La deuxième étape c'est lorsque l'on en parle au Groupe de Parole.

Enfin, la victime intègre une structure adaptée avec un suivi.

Les différentes expériences  feront  évoluer demain une nouvelle loi Européenne sur le harcèlement moral, la loi du 17 / 02  / 2002 étant le premier pas.

Courage, le plus difficile c'est de venir au groupe de parole, aprés cela vient tout seul."


Le Président de l'AVHMVP, Association de soutien et de défense aux victimes de la violence psychologique dans le lieu de travail ou la famille et le couple, vous invite au groupe de parole mensuel de l'Association à la MAISON DU CITOYEN DE ST HERBLAIN.

 

RAPPEL : Et demain le mardi 23 octobre 2012 vous êtes gracieusement invités à notre Conférence-débat suivie d'un Atelier de coaching en groupe pour apporter des solutions aux victimes de harcèlement dans la vie professionnelle et personnelle. 

 

CONTRE-MANIPULATION ET HARCÈLEMENT MORAL

 

Conférence et Atelier le mardi 23 octobre à LA MAISON DU CITOYEN de St HERBLAIN de 14h à 20h. Entrée libre. 

 

Un événement gratuit, associatif et citoyen animé par une coach certifiée qui a 15  ans d'expérience dans ce secteur et qui s'est spécialisée depuis 2007 dans l'aide aux victimes de violences psychologiques et morales mais aussi physiques, dans l'entreprise autant que dans le milieu familial. 

 

Voir le post plus bas pour le descriptif de l'événement. 

Cliquer ici pour en savoir plus : http://harcelement-violence.overblog.com/contre-manipulation-et-harcelement-moral

 

 

Pour tous renseignements et pour s'inscrire au GROUPE DE PAROLE, contacter le Président de l'Association, M. SYLVAIN BARBOTTIN par mail  sylvainbarbottin@hotmail.fr  

 

Pour venir à la Conférence et à l'Atelier de coaching en groupe, pas besoin de payer, pas besoin de s'inscrire : toutes les personnes en quête d'aide et de soutien sont les bienvenues !   

 

Ne restez pas isolé(e)s : rejoignez-nous ! 

 

 

 

Le mot du président de l'AVHMVP
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L'état de stress post-traumatique est la conséquence du harcèlement moral

13 Octobre 2012

On l'ignore souvent mais la conséquence du harcèlement moral est un état psychique particulier : l'état de stress post-traumatique qui a été répertorié par les psychiatres. 

Cet état nerveux est comparable à ce que ressentent les personnes qui ont vécu un choc ou un drame, comme une catastrophe aérienne ou une prise d'otages voire une guerre civile. 

Les victimes de harcèlement moral au travail ou dans le couple ressentent cet état de stress extreme qui doit être traité de façon médicale par une thérapie et des médicaments. 

La participation à un GROUPE DE PAROLE associatif comme celui de notre Association, une fois par mois à la MAISON DU CITOYEN de ST HERBLAIN, est aussi un atout précieux pour s'en sortir et ne plus se sentir isolé(e). 

Le magazine en ligne "SANTE DE A à Z" résume les symptômes de l'état de stress postraumatique sous la plume d'un médecin spécialiste qui est la rédacteur de l'article. 

Définition du concept d’état de stress post-traumatique

L’Association Américaine de Psychiatrie définit l’état de stress post-traumatique comme "un état morbide survenu au décours d’un événement exceptionnellement violent, capable de provoquer de la détresse pour quiconque. Par exemple, être menacé pour sa vie ou pour celle de ses proches, être agressé, être victime d’un accident ou d’une catastrophe". Il existe souvent une temps entre l’événement stressant et la survenue de l'ESPT: la "phase de latence". 

Les symptômes de l’Etat de Stress Post Traumatique

1 - Les trois principaux syndromes 
> Le syndrome de répétition dit aussi de reviviscence: sa présence signe l'état de stress post traumatique. L’événement est constamment revécu : le jour, le patient a des flash-back ou encore n’arrive pas à parler d’autre chose. La nuit, il revit les scènes traumatiques à travers des cauchemars . 

> Le syndrome d’évitement : le sujet fait des efforts importants pour éviter toute pensée, conversations ou situations associés au traumatisme. Ce syndrome d'évitement est associé à une fatigue, une réduction nette des intérêts pour les activités habituelles, un repli sur soi et, au final, des altérations du fonctionnement socio-professionnel ou familial.

> Le syndrome d’hypervigilance anxieuse: le sujet reste en état d’alerte permanent. Il n’y a plus de distinction entre les bruits dangereux et les bruits neutres, ce qui entraîne des réactions de sursauts exagérés. Le sujet a l’impression qu’un nouvel événement grave peut arriver à tout instant. Il existe souvent des troubles de la concentration et du sommeil. 


2 - Les symptômes non spécifiques de l’ESPT
> Des crises d’angoisse aiguës récurrentes.

> Des symptômes phobiques, obsessionnelles ou hystériques qui sont souvent présents avant mais à un moindre degré.

> Des troubles psychosomatiques (ex: réaction cutanée, ulcère gastrique).

> Des troubles des conduites alimentaires : anorexie et/ ou boulimie.

> Des abus de substance: toxicomanie, alcoolisme.

> Des conduites antisociales (le syndrome de Rambo). 

3 - Le syndrome de culpabilité du survivant : il apparaît surtout lors des grandes catastrophes collectives et pourrait s’exprimer en « j’ai trahi mon groupe ou mes proches en ne mourant pas avec eux » .

 

SOURCE : http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/s292/maladies/stress-post-traumatique.html

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Au lieu de te faire l'amour, il te fait la violence...

13 Octobre 2012

Une vidéo magnifique que nous avons découverte sur la toile et que nous conseillons à toutes les femmes de regarder en écoutant la chanson très émouvante d'un chanteur du Quebec pas connu en France.  

Si vous vous reconnaissez dans le portrait de l'héroïne de la chanson, venez rejoindre notre groupe de parole pour les victimes de violences psychologiques.

Ce GROUPE DE PAROLE se passe chaque mois à LA MAISON DU CITOYEN de la ville de St HERBLAIN près de NANTES (44). 

 

A bientôt et gardez confiance car la vie est formidable ! 

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Violence morale, harcèlement et discriminations : quelle est la loi ?

13 Octobre 2012

Un dossier compilé sur les sites officiels du Ministère de la Justice et de l'Administration française. 

SOMMAIRE : 

1- La loi du 9 juillet 2010 sur les violences morales et le harcèlement dans le couple. 

2- La loi sur le harcèlement moral au travail

3- La loi nouvelle sur le harcèlement sexuel

4- La loi qui concerne les discriminations

 

VIOLENCES MORALES ET PSYCHOLOGIQUES ET HARCELEMENT DANS LE COUPLE : LA LOI DE 2010

 

Violence psychologique : meilleure protection des femmes victimes

Le législateur intègre le délit de violence psychologique conjugale dans le code pénal

La loi du 9 Juillet 2010, en partie relative aux violences au sein des couples, intègre dans le code pénal un article visant à protéger les victimes d’harcèlement moral conjugal. Ce nouveau délit de violence psychologique est passible d'une peine d'emprisonnement et d'une amende.

Avant la loi du 9 juillet 2010 seules les violences physiques conjugales et le harcèlement moral au travail étaient punissables.

Désormais, le Code pénal prévoit et réprime le harcèlement moral au sein du couple.

Selon le texte, ces violences psychologiques se caractérisent par " des agissements répétés ayant pour conséquence une dégradation des conditions de vie qui se manifeste par une altération des facultés physiques ou mentales."

Les faits sont réprimés lorsqu'ils sont commis par un conjoint, un concubin, un partenaire de pacte civil de solidarité (PACS) ou un ex-conjoint, un ex-concubin ou un ex-partenaire.

Le délit est puni de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amendes ou cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amendes, selon la gravité du dommage.

 

CET ARTICLE EST PUBLIE SUR LE SITE DU MINISTERE DE LA JUSTICE  :  http://www.justice.gouv.fr/justice-penale-11330/violence-psychologique-meilleure-protection-des-femmes-victimes-20331.html

 

LE TEXTE COMPLET DE LA LOI DU 9 JUILLET 2010 CONTRE LA HARCELEMENT ET LES VIOLENCES MORALES ET PSYCHOLOGIQUES DANS LE COUPLE EST SUR LE SITE LEGIFRANCE : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022454032&categorieLien=id

 

HARCELEMENT MORAL AU TRAVAIL : LA LOI

Harcèlement moral au travail

Mise à jour le 02.10.2012 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre) et Ministère en charge de la justice

Principe

Le harcèlement moral est une forme de violence insidieuse au sein du travail.

La loi organise la protection des salariés, des agents publics et des stagiaires contre lui.

 

Éléments constitutifs de l'infraction

Le harcèlement moral se manifeste par des agissements répétés, qui ont pour effet une forte dégradation des conditions de travail du stagiaire, du salarié ou de l'agent public, qui :

·         porte atteinte à ses droits et à sa dignité,

·         ou altère sa santé physique ou mentale,

·         ou compromet son avenir professionnel.

Ces agissements sont interdits, même en l'absence de lien hiérarchique entre celui ou celle qui commet et celui ou celle qui subit.

 

Prévention du harcèlement moral

L'employeur doit prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de prévenir les agissements constitutifs de harcèlement moral. Il collabore à cet effet avec les représentants du personnel et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), s'il existe.

Le texte du code pénal réprimant le harcèlement moral doit être affiché sur les lieux de travail.

Les personnes dénonçant un harcèlement moral ou luttant contre ne peuvent pas être sanctionnées.

Sanctions encourues par les auteurs

Sanction disciplinaire

Tout salarié du secteur privé ayant commis des agissements de harcèlement moral est passible de sanctions disciplinaires.  

Il en est de même pour un agent public responsable de mêmes agissements, selon les procédures de sanction applicables au secteur public.  

Sanction civile

L'auteur de harcèlement moral peut devoir verser à sa victime desdommages-intérêts.  

Sanction pénale

Le harcèlement moral est un délit puni de 2 ans d'emprisonnement et de 30.000 € d'amende.

Recours des victimes

Procédure de médiation

La victime ou la personne accusée de harcèlement moral peuvent engager une procédure de médiation. Le choix du médiateur fait l'objet d'un accord entre les parties.

Le médiateur tente de les concilier et leur soumet des propositions écrites en vue de mettre fin au harcèlement.

En cas d'échec de la conciliation, il informe les parties des sanctions encourues et des garanties procédurales prévues en faveur de la victime.

Recours devant le conseil des prud'hommes

Si la victime relève du secteur privé, le conseil de prud'hommes peut être saisi pour faire cesser les agissements et obtenir réparation du préjudice subi.

La victime doit présenter des faits permettant de présumer l'existence d'un harcèlement moral.

Il appartient ensuite à la personne accusée de démontrer que ces faits ne sont pas constitutifs d'un harcèlement moral.

À noter : dans une entreprise, toute organisation syndicale représentative peut, avec l'accord écrit de la personne harcelée, engager à sa place l'action en justice.

Engagement d'un procès pénal

La victime peut porter plainte, dans un délai de 3 ans à compter des faits, puis se constituer partie civile.  

Si la plainte est classée sans suite, la victime peut déposer une plainte avec constitution de partie civile.  

Attention : quel que soit le recours, en cas d'imbrication du harcèlement moral avec une discrimination  ou un harcèlement sexuel, il faut le mentionner explicitement.

 

FICHE PRATIQUE DE SERVICE-PUBLIC.FR - LE SITE OFFICIEL DE L’ADMINISTRATION FRANÇAISE : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2354.xhtml#N1006C

 

LA LOI NOUVELLE DE 2012 CONTRE LE HARCELEMENT SEXUEL AU TRAVAIL (cette loi a fait l'objet de nombreuses polémiques mais elle a au moins le mérite d'exister). 

Harcèlement sexuel au travail

Mise à jour le 03.10.2012 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre) et Ministère en charge de la justice

Principe

Le harcèlement sexuel au travail est un délit depuis le 8 août 2012.

La loi protège les salariés, les agents publics et les stagiaires contre lui.

 

Éléments constitutifs de l'infraction

Le harcèlement sexuel se caractérise par le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui :

·         portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou             humiliant,

·         ou créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.

Est assimilé au harcèlement sexuel le fait d'user (même de façon non répétée) de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l'auteur des faits ou au profit d'un autre.

Dans les 2 cas, il n'est pas nécessaire qu'il y ait une relation hiérarchique entre l'auteur des faits et la victime pour que les actes soient constitutifs de l'infraction.

Devant des comportements susceptibles d'être qualifiés de harcèlement sexuel, il importe de vérifier s'ils ne sont pas constitutifs d'une pure agression sexuelle .

 

Prévention du harcèlement sexuel

L'employeur doit prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de prévenir les agissements constitutifs de harcèlement sexuel.

Le texte du code pénal réprimant le harcèlement sexuel doit être affiché sur les lieux de travail.

Les personnes dénonçant un harcèlement sexuel ou luttant contre ne peuvent pas être sanctionnées.

Sanctions encourues par les auteurs

Sanction disciplinaire

Tout salarié du secteur privé ayant commis des agissements de harcèlement sexuel est passible de sanctions disciplinaires.  

Il en va de même pour tout agent public responsable de mêmes agissements, selon les procédures de sanction applicables au secteur public.  

Sanction civile

L'auteur de harcèlement sexuel peut devoir verser à sa victime des dommages-intérêts.  

Sanction pénale

Le harcèlement sexuel est un délit pouvant être puni de 2 ans d'emprisonnement et de 30.000 €  d'amende.

En cas de circonstances aggravantes (notamment en cas d'abus d'autorité ou de faiblesse), les peines sont peuvent être portées à 3 ans d'emprisonnement et 45.000 € d'amende.

 

Recours des victimes

 

Recours devant le conseil des prud'hommes

Si la victime relève du secteur privé, le conseil des prud'hommes peut être saisi pour faire cesser les agissements et obtenir réparation du préjudice subi.

La victime doit présenter des faits permettant de présumer l'existence d'un harcèlement sexuel.

Il appartient ensuite à la personne accusée de démontrer que ces faits ne sont pas constitutifs d'un harcèlement sexuel

À noter : dans une entreprise, toute organisation syndicale représentative peut, avec l'accord écrit de la personne harcelée, engager à sa place l'action en justice.

Engagement d'un procès pénal

La victime peut porter plainte, dans un délai de 3 ans, puis se constituer partie civile.  

Si la plainte est classée sans suite, la victime peut déposer une plainte avec constitution de partie civile.  

Attention : quel que soit le recours, en cas d'imbrication du harcèlement sexuel avec une discrimination   ou un harcèlement moral, il faut le mentionner explicitement.

 

FICHE PRATIQUE DE SERVICE-PUBLIC.FR - LE SITE OFFICIEL DE L’ADMINISTRATION FRANÇAISE : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1043.xhtml

 

LA LOI SUR LA DISCRIMINATION 

Discrimination

Mise à jour le 02.10.2012 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre) et Ministère en charge de la justice

Principe

La discrimination consiste à favoriser ou défavoriser quelqu'un, en raison de certaines de ses caractéristiques ou de certains de ses choix personnels.

Sauf exceptions, la discrimination est illégale et sanctionnée.

Les victimes de discrimination défavorable à leur encontre peuvent obtenir réparation du préjudice causé.

 

Catégories de discrimination interdite

Est interdit tout traitement inégal fondé sur :

·         l'origine géographique,

·         l'appartenance ou non-appartenance, réelle ou supposée, à un ensemble de personnes défini comme "ethnie" ou comme "race",

·         les caractéristiques génétiques,

·         le handicap, l'état de santé,

·         la religion, les convictions politiques ou activités syndicales,

·         le sexe ou l'identité sexuelle,

·         l'âge,

·         l'état de grossesse ou de maternité,

·         l'orientation sexuelle,

·         les mœurs,

·         la situation de famille,

·         le nom de famille,

·         l'apparence physique.

Est également interdite toute discrimination touchant une personne qui, dans le cadre du travail, a subi ou refusé de subir un harcèlement moral ou un harcèlement sexuel. Cette interdiction vaut même si l'inégalité de traitement discriminante est favorable à la victime.

 

Les personnes dénonçant ou luttant contre des discriminations, sans les subir pour autant elles-mêmes, ne peuvent pas faire l'objet de mesures les sanctionnant ou les défavorisant.

 

Catégories de discrimination légale

Des discriminations sont autorisées lorsqu'elles poursuivent un but de rééquilibrage social et que les moyens utilisés sont proportionnés et nécessaires. C'est le cas par exemple :

·         des dispositifs en faveur de la formation des jeunes,  

·         des contrats de travail aidés,  

·         des dispositifs réservés aux personnes en situation de handicap.  

 

Sont également autorisés des recrutements réservés à certains profils, quand cette limitation ne peut logiquement être levée (par exemple afin d'embaucher une actrice appelée à tenir un rôle de personnage féminin, ou une personne assurant l'accueil dans un établissement fréquenté exclusivement par l'un ou l'autre sexe).

Les restrictions relatives à la nationalité pour intégrer la fonction publique comptent parmi les discriminations légales.

D'autres mesures discriminatoires peuvent être admises, si la situation l'exige, notamment dans le cadre du travail.

 

Formes de discrimination

La discrimination peut être directe lorsqu'elle est nettement visible, voire affichée ou revendiquée.

Mais elle peut être aussi indirecte , quand des mesures ou des comportements apparemment neutres favorisent ou défavorisent, de fait, de façon importante, une personne ou un groupe.

La discrimination directe ou indirecte s'exerce dans les domaines les plus divers :

·         au travail : accès à l'emploi, à la formation professionnelle, aux organisations professionnelles ou syndicales, détermination des conditions de travail ou de promotion professionnelle, ...

·         dans l'Éducation : conditions d'inscription, d'admission, d'évaluation, ...

·         dans le domaine de la protection sociale : santé, avantages sociaux,...

·         pour l'accès et la fourniture de biens et services : accès au logement ou à une boîte de nuit, conditions de bail, de crédit, de souscription d'assurance....

Recours

Saisine du Défenseur des droits (ex-Halde)

Le Défenseur des droits   reçoit les réclamations des personnes s'estimant victimes d'actes discriminatoires.

Après étude des faits, le Défenseur peut rechercher le règlement du litige par :

·         une médiation : désigné par le Défenseur des droits, le médiateur entend les personnes concernées et confronte les points de vue. La médiation ne peut excéder 3 mois renouvelable 1 fois ;

·         une transaction : le Défenseur des droits propose à l'auteur des faits une ou plusieurs sanctions (versement d'une amende, indemnisation de la victime, publicité des faits). En cas d'acceptation, la transaction doit être homologuée par le procureur de la République ;

·         une action en justice : si le Défenseur des droits a connaissance de faits de nature à constituer un crime ou un délit ou si l'auteur refuse la transaction, le Défenseur des droits saisit le procureur de la République.

Attention : la seule saisine du Défenseur des droits ne suspend, ni n'interrompt les délais de prescription des actions (dans le cadre d'une procédure civile, pénale ou d'un recours administratif et contentieux).

Engagement d'un procès pénal

La personne victime de discrimination peut porter plainte dans un délai de 3 ans .

Cette action permet d'informer les autorités judiciaires de la commission de l'infraction et de voir son auteur peut-être condamné à une sanction pénale.

Les auteurs d'une discrimination encourent des peines pouvant aller jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45.000 d'amende. 

Si, en outre, les auteurs de l'infraction ont agi comme agents publics ou comme responsables d'un lieu accueillant du public, les peines peuvent être portées à 5 ans d'emprisonnement et 75.000 € d'amende.

Pour obtenir réparation du préjudice, la victime peut :

·         se constituer partie civile dans le cas où la plainte déposée donne lieu à une procédure pénale,

·         ou porter plainte avec constitution de partie civile,   dans le cas où la plainte déposée est classée sans suite.

Demande de réparation du préjudice devant la justice

Pour obtenir réparation de son préjudice en dehors d'un procès pénal, la personne victime peut, dans un délai de 5 ans :

·   saisir une juridiction civile ( conseil des prud'hommes, tribunal d'instance ou tribunal de grande instance ), 

·   ou, si l'auteur de l'infraction agit comme agent public, saisir le juge administratif.  

La victime peut alors présenter notamment une demande de dommages-intérêts .

En cas de discrimination dans le cadre du travail, c'est à l'auteur présumé de l'infraction de prouver que les faits rapportés et établis :

·   ou ne sont pas discriminatoires,

·   ou constituent une discrimination légitime et légale.

FICHE PRATIQUE DE SERVICE-PUBLIC.FR - LE SITE OFFICIEL DE L’ADMINISTRATION FRANÇAISE : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F19448.xhtml

 

Notre Association AVHMVP ne prend pas en charge les procédures juridiques mais nous apportons un soutien concret aux victimes dans notre GROUPE DE  PAROLE MENSUEL à la MAISON DU CITOYEN de SAINT HERBLAIN. 

 

Pour tous renseignements contacter le Président de l'Association, M. SYLVAIN BARBOTTIN : sylvainbarbottin@hotmail.fr 

 

 

Violence morale, harcèlement et discriminations : quelle est la loi ?
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Traque furtive ou stalking : nouvelle forme de harcèlement

11 Octobre 2012

 

Dans 10% des cas cette nouvelle forme de harcèlement survient sur le lieu de travail. Alors que le harcèlement moral et le harcèlement sexuel sont punis par la loi française, il n’existe actuellement aucune législation en matière de stalking en France, contrairement à de nombreux autres pays.

 

Définition de la traque furtive ou stalking

La traque furtive, désignée sous le terme de « stalking » par les anglos-saxons est une forme particulière de harcèlement qui a été décrite dans les années 1980 pour décrire les conduites harcelantes de certains admirateurs envers des stars.
Il s’est ensuite étendu dans le domaine privé.

La traque furtive est décrite comme « la poursuite et le harcèlement répétés, obstinés et malveillants d’une personne par une autre personne de manière à menacer sa sécurité »

La définition est variable suivant les études mais il existe des points communs entre les diverses définitions utilisées : une victime est présente, ainsi qu’un persécuteur ( un harceleur) dont les conduites se manifestent sous la forme d’intrusions répétitives et non sollicitées de la part du harceleur dans la sphère privée de la victime. Il y a un sentiment de crainte et d’insécurité chez la victime.

Divers types de comportement peuvent prendre la forme de traque furtive

Ce comportement se caractérise par des appels téléphoniques, des SMS, des mails, des courriers, des tentatives répétées de prises de contact dans des lieux publics, une surveillance ( au domicile ou sur le lieu de travail), une filature de la victime, l’envoi de fleurs, de cadeaux, non sollicités, etc

Le plus souvent le harceleur est un ancien partenaire de la victime, mais le stalker peut également être uncollègue de travail, un supérieur hiérarchique, un employé, un contact professionnel ( les psychiatres sont particulièrement à risque d’être victimes de stalking).

Au cours d’une vie, 12 à 16% des femmes sont victimes de stalking et 4 à 7% des hommes.
Prévalence du stalking

90 % des harceleurs, ou stalkers présentent des troubles de la personnalité

Ce sont des troubles de l’axe I ou II de la classification DSM IV.

  • Les troubles de l’axe I les plus fréquents sont des troubles psychotiques ( schizophrènie avec des idées délirantes à thème érotomaniaque), des troubles de l’humeur, un abus ou dépendance à une substance
  • Les troubles de l’axe II correspondent à des troubles de la personnalité, principalement des personnalités borderline, narcissique, antisociale.
  • Troubles de la personnalité

Il y a toujours un retentissement très important de la traque furtive sur la victime puisqu’elle doit changer son style de vie, s’isoler, prendre des mesures de sécurité renforcée, modifier ou arrêter son travail.

La victime devient anxieuse, présente des troubles du sommeil, perd l’appétit. Les victimes de stalking sont plus à risque de développer un épisode dépressif majeur, de consommer davantage de psychotropes que la population générale. Un tiers des victime développe un stress post-traumatique.

Prise en charge du harceleur, de la victime

Stalker
Il n’y a pas de consensus actuellement pour la prise en charge des sujets stalkers. En présence de troubles de l’axe I ou II, un prise en charge psychiatrique est précnisée.
Les stalkers qui présentent des troubles de la personnalité seraient les plus suceptibles de bénéficier d’un psychothérapie, mais ils sont rarement volontaires.

Victime
La prise en charge de la victime doit être pluridisciplinaire. Il n’y a pas de consensus actuellement. Il faut éviter tout contact direct avec le harceleur.
Les troubles psychiatriques secondaires au stalking doivent être pris en charge.

Reconnaître le stalking

Il est important de reconnaître le stalking car il y a beaucoup de troubles mentaux chez les stalkers et un retentissement psychologique important chez les victimes.

Diverses formes de harcèlement sont susceptibles de survenir sur les lieux de travail :

  • harcèlement moral
  • harcèlement sexuel
  • stalking : 10% des cas de stalking se produisent sur le lieu de travail, ce sont plus souvent les femmes qui sont harcelantes dans ce cadre là.

La France n’a pas légiféré sur le stalking, seuls le harcèlement moral, le harcèlement sexuel sont actuellement reconnus au niveau du droit pénal. 
De nombreux pays ont adopté une législation spécifique :
Australie, Etats-Unis, Belgique, Royaume Uni, Allemagne et récemment le Luxembourg

Ces informations ont été recueillies à l’occasion de la session psychiatrie qui s’est déroulée lors des Entretiens de Bichat à Paris le 2 octobre 2010.

Traque furtive ou stalking : nouvelle forme de harcèlement
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Violences mortelles

11 Octobre 2012

 

En 2011, les violences intra-familiales ont tué 224 personnes en France. Le numéro d'urgence 3919 a reçu plus de 42 000 appels en 2011 de la part de femmes victimes de violences conjugales.
Une situation dénoncée à juste titre par les pouvoirs publics qui ont fait de la lutte contre les violences conjugales la grande cause nationale de 2010. Il est plus facile de comptabiliser les violences physiques parce qu'elles se voient mais les violences psychologiques sont plus insidieuses et peuvent conduire au suicide, comme l'explique le Dr PAGNARD dans son livre "CRIMES IMPUNIS". Voir son interview dans un post suivant. 

 

En 2011, les violences conjugales ont fait 146 victimes

Un article du journal LE MONDE publié le 03.08.2012

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/08/03/en-2011-les-violences-conjugales-ont-fait-146-victimes_1742232_3224.html

 

Les violences entre partenaires ou ex-partenaires ont causé, en 2011, la mort de 146 personnes, un nombre en léger recul par rapport aux années précédentes, a annoncé vendredi 3 août le ministère de l'intérieur. En 2010, 174 décès au sein du couple avaient été enregistrés (165 en 2009, 183 en 2008 et 192 en 2007).

Ce sont 122 femmes qui sont mortes l'an passé, du fait de la violence de leur compagnon ou ex-compagnon et 24 hommes, victimes de leur compagne ou ex-compagne, a recensé la Délégation aux victimes pour le ministère. Sur les 24 femmes auteurs d'homicide, 12 d'entre elles étaient elles-mêmes victimes de violences de la part de leur partenaire. En moyenne, une femme décède ainsi tous les trois jours et un homme tous les quinze jours.

 

Les violences s'exerçant dans le cadre familial, 11 enfants ont également été victimes des violences mortelles exercées par leur père ou leur mère en 2011. Et en incluant les suicides des auteurs et les homicides de victimes collatérales, ces violences mortelles ont occasionné au total le décès de 224 personnes, soit 15 de moins qu'en 2010, selon les chiffres du ministère.

 

17,4 % DES HOMICIDES ET VIOLENCES VOLONTAIRES EN FRANCE

 

Au niveau national, les morts violentes dans le couple représentent 17,4 % des homicides et violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de ladonner. En 2011, les Bouches-du-Rhône et le Nord (8 cas chacun) ont été les deux départements les plus touchés par le phénomène.

 

L'auteur masculin est le plus souvent marié, de nationalité française, sans activité professionnelle, et a entre 41 et 60 ans. Il commet son acte sans préméditation, avec une arme blanche ou une arme à feu, parce qu'il n'accepte pas la séparation.

 

L'auteur féminin vit le plus souvent en concubinage, est de nationalité française, sans activité professionnelle, et a entre 31 et 50 ans. Elle commet son acte sans préméditation, avec une arme blanche, à cause de disputes ou pour mettre fin aux violences subies.

 

 

Violences conjugales : le 3919 a traité 42 140 appels en 2011

 

Le numéro "3919", dédié aux violences conjugales, a traité 42 140 appels en 2011, selon les données fournies dimanche 17 juin par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), réseau d'associations qui gère la plateforme d'écoute depuis vingt ans.

La majorité des coups de fils pertinents concernaient directement des cas de violences conjugales, le reste portant sur des demandes d'information ou d'autres violences. 95,9 % des appels concernaient des situations où la victime était une femme et l'auteur un homme. Mais dans 2 % des cas, un homme était victime d'une femme, dans 1 % des cas, une femme, victime d'une femme, et dans 0,7 % des cas, un homme, victime d'un homme.

2,5 MILLIONS DE VICTIMES

Solidarité femmes évalue le nombre de femmes victimes de violences conjugales à près de 2,5 millions de personnes, soit 9,1 % de la population féminine française. Parmi les femmes victimes de violences, seules 9 % ont indiqué avoirporté plainte en 2011, et 18 % avoir obtenu un certificat médical.

Solidarité femmes relève par ailleurs que le nombre d'appels est étroitement lié aux campagnes d'information et estime nécessaire de faire des rappels réguliers dans les médias, mais aussi au niveau local (services de policejustice, santé et collectivités). Le "3919" (Violences conjugales info), est une plateforme anonyme et gratuite qui a une mission d'écoute, d'information et d'orientation. 

http://www.lemonde.fr/vous/article/2012/06/18/violences-conjugales-le-3919-a-traite-42-140-appels-en-2011_1720675_3238.html

 

 

Suicide des enfants: comprendre l’impensable
Un article du quotidien LIBERATION publié le 29 septembre 2011 

 

DECRYPTAGE Un rapport du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, rendu aujourd’hui, propose des pistes pour prévenir un mal tabou.

Il a mis un sac plastique sur sa tête, l’a attaché autour de son cou avec sa ceinture de judo. Il y a dix jours, un garçon de 12 ans s’est suicidé dans sa chambre à Ostheim, dans le Haut-Rhin. Il était, d’après le procureur, «plutôt un bon élève», un enfant «sans problème».Comme pour presque toutes ces morts «impensables», son acte semble n’avoir été annoncé par rien. Et pourtant, il existe des facteurs de risque repérables et, surtout, des possibilités de prévention, défend le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, dans un rapport rendu aujourd’hui à la secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab (1).

Entre 30 et 100 enfants de moins de 15 ans se suicident chaque année, d’après les statistiques. Un nombre inférieur à la réalité, explique Cyrulnik : la force du tabou conduit à interpréter un certain nombre de passages à l’acte comme des «accidents». Or, «l’accident n’est pas accidentel lorsqu’une conduite le rend probable. Se pencher par la fenêtre, traverser la rue en courant, sauter d’un autobus qui roule à vive allure, plonger dans le tourbillon d’un courant» : voilà autant de signaux, de mises en danger volontaires qui sont vues à tort comme de l’inconscience. Les enfants d’aujourd’hui, qui «souffrent moins matériellement», pensent plus à la mort. L’âge de la première tentative s’abaisse. Chez les 16-25 ans, le suicide est la deuxième cause de mortalité.

Des suicides différents de ceux des adultes

«Un enfant qui se tue ne se donne pas forcément la mort», écrit Boris Cyrulnik. D’abord, parce qu’il n’en a pas la même notion que l’adulte. Pour l’enfant de moins de 8 ans, la mort n’est qu’une absence provisoire, réversible. Quand il grandit, même s’il prend conscience du caractère définitif de la mort, le suicide reste lié à une impulsion plus qu’à une réflexion. Pulsion de mort, pas désir de mort. «Je me suiciderais bien, mais j’ai peur de le regretter», dit une enfant citée dans le rapport. «Je voulais que ma vie change, je ne voulais pas qu’elle s’arrête», explique un autre après une tentative. Impossible d’avoir la même prévention que pour les adultes, martèle Cyrulnik. Les médicaments psychotropes, très efficaces chez les adultes et même chez les adolescents, ne le sont pratiquement pas chez les enfants. Et les mécanismes du passage à l’acte sont incomparables. «Une pichenette peut pousser l’enfant à l’acte mortel, comme une autre peut l’en préserver.» Les cas médiatisés le montrent : une mauvaise note, une dispute avec un parent, une vexation sont les déclencheurs des drames.

Délaissement et violences éducatives

Boris Cyrulnik est partisan d’une approche systémique, sollicitant tous les domaines. Dans l’étude des causes, il évoque donc, entre autres et avec prudence, ce qu’il appelle la «génétique du suicide». Des dosages effectués post mortem ont montré que le cerveau des suicidés concentrait dans sa zone du cortex préfrontal beaucoup moins de sérotonine, substance apaisante, que chez les personnes décédées pour une autre cause. Or, écrit Cyrulnik, quand l’environnement sensoriel d’un nouveau-né est appauvri par l’accablement des parents (dépression, problèmes familiaux…), le cerveau du petit, pas assez stimulé, développe insuffisamment ses capteurs de sérotonine. L’enfant peu entouré devient pour la suite de sa vie un «petit capteur» de cette hormone du bien-être. En découle une hyperémotivité qui, insiste Cyrulnik, «ne mène pas au suicide, mais rend sensible à tout événement». Plus tard, les «violences éducatives» marquent le parcours de plus de la moitié des enfants suicidaires : abandon (31%), maltraitance physique (21%), agression sexuelle (8%), inceste (5%). L’enfant qui grandit auprès d’un parent «déprimé, suicidaire ou maître chanteur» aura tendance à grandir «dans la peur de l’abandon», avec«une sensation de mort imminente impossible à calmer».«Ayant acquis ce mode de réaction, le moindre événement réveille chez lui un affolement mortel : une mauvaise note, la perte d’une amitié, déclenchent la pulsion tracée dans sa mémoire biologique. Non seulement ces enfants pensent à la mort pour un rien, mais cette pulsion acquise devient pour eux une manière possible de résoudre leurs problèmes.»

Quelles mesures pour prévenir ?

La plupart du temps, écrit Cyrulnik, «l’enfant à risque n’exprime qu’un ou deux indices à peine signifiants». Ces indices existent cependant :«Un très bon élève devient mauvais, une fille entourée d’amies s’isole dans sa chambre, un garçon souriant devient morose et se renferme. Ils expriment des plaintes somatiques confuses : "Mal au ventre… mal à la tête."» Pour que ces signaux ne passent plus inaperçus, Boris Cyrulnik insiste sur la mise en place de formations spécifiques, dans les métiers de la petite enfance. Et à l’école, où la souffrance est«fréquente» : 12% des enfants y sont très malheureux, et 18% ne s’y plaisent pas, soit un tiers au total. Cyrulnik propose de mieux «adapter les rythmes scolaires aux rythmes biologiques», de «retarder la notation stigmatisante» et de lutter contre le harcèlement entre enfants.

Il insiste aussi sur l’importance des associations de quartier, sur l’engagement dans des activités sportives et sociales. Il suffit, insiste le défenseur de la résilience, «d’une seule relation structurante avec un parent, un ami, une rencontre avec un adulte signifiant» pour sauver un enfant suicidaire. Dernier point : le «rôle des médias», pour expliquer que le suicide n’est pas une fatalité. «Il faut faire entrer dans le public la notion de "crise suicidaire" : c’est un moment terrifiant et dangereux mais, après la crise, on se remet à vivre, comme l’espèrent d’ailleurs les petits suicidaires.»

(1) «Quand un enfant se donne la mort», publié aux éditions Odile Jacob.

 

 

Violences mortelles
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LES PERVERS NARCISSIQUES : Qui sont-ils ? Pourquoi vous font-ils souffrir de façon inutile ? Pour quoi veulent-ils vous détruire ?

11 Octobre 2012

 

Les médias depuis quelques mois parlent beaucoup de ces pervers à la blessure narcissique telle qu’ils ne peuvent pas faire autrement que de vous détruire pour se sentir exister.

Ces personnes sont malades et cette maladie, d’après les experts, touche une forte proportion de la population française — 25 à 50% selon certains — à cause de la perte des repères moraux dans notre société. Le sens du bien et du mal, le fait de prendre soin de l’autre et de le respecter sont devenus des exceptions alors qu’avant c’était la règle de base de la vie en société.

Dans le couple, dans la famille comme dans l’entreprise, le harcèlement moral fait de plus en plus de victimes. Il est souvent le fait de ces pervers à moins qu’il ne s’agisse d’ambitieux sans scrupules et prêts à tout pour réussir, dans l’entreprise notamment.

Notre Association AVHMVP s’occupe des victimes dans les 3 cas : harcèlement en couple, par la famille et au travail.

C’est l’une des rares associations en France qui s'occupe de ces 3 cas de figure, à travers nos groupes de paroles destinés aux personnes qui sont la cible de manipulateurs en famille ou au travail.

Venez nous rejoindre pour ne parler, ne restez pas isolé(e)s car le pervers manipulateur isole sa victime et on doit s'entraider. 

Conférence sur la CONTRE-MANIPULATION et comment s'en sortir quand on est en butte aux persécutions d'un manipulateur, le Mardi 23 octobre 2012 à LA MAISON DU CITOYEN de SAINT HERBLAIN de 14h à 20h, avec un atelier pratique individualisé pour trouver vos solutions. Voir annonce dans le post plus bas. 

Pour en revenir aux médias et à l'info, voici quelques articles de magazines qui se sont intéressés au sujet des pervers manipulateurs, autrement appelés pervers narcissiques ou « PN » en abrégé.

MAGAZINE MARIE-CLAIRE : http://www.marieclaire.fr/,pervers-narcissique,20296,48630.asp

 

Pervers narcissique : comment sortir d'une relation toxique?

Petites phrases assassines, culpabilisation, dévalorisation... vous êtes peut-être victime d'un pervers narcissique. Voici quelques conseils pour se sortir d'une relation toxique.

Qu’est-ce qu’un pervers narcissique ?

Petites phrases assassines, culpabilisation, dévalorisation... certaines relations sont toxiques et parfois tellement sournoises que l'on ne s'aperçoit pas de leur nocivité et de leur dangerosité. Pourtant, si vous reconnaissez vos rapports avec quelqu'un dans ces quelques termes, c'est que vous êtes peut-être victime de ce que l'on appelle un pervers narcissique. Qui est-il ? Comment le reconnaître ? Et surtout comment s'en sortir ? Parce qu'on a tous quelqu'un dans notre entourage qui a été victime d'un pervers narcissique, Jean-Charles Bouchoux donne des clefs pour dépister ces manipulateurs qui sont malheureusement plus nombreux que l'on ne le croit et surtout des clefs pour leur échapper dans son ouvrage « Les pervers narcissiques »*.

 

Qu'est-ce qu'un pervers narcissique ?

Le pervers narcissique est une personne (homme ou femme) qui a un problème avec son image. Il ne s'aime pas, et pour survivre, il va exporter l'image qu'il a de lui-même en dévalorisant l'autre et en le rendant coupable de ses propres défauts. Le pervers narcissique peut être votre compagnon, votre ami, votre collègue ou même quelqu'un de votre famille. Il s'agit en tout cas d'une personne avec laquelle vous entretenez un lien étroit et qui vous manipule, vous fait du mal et dont vous n'arrivez pas à vous défaire. Il a réussi à vous convaincre que vous étiez coupable de tous les maux dont il vous accusait. Le pervers narcissique est un malade qui, par des phénomènes de projection, va tenter de rendre l'autre malade à sa place.


Comment reconnaître un pervers narcissique ?

Souvent, les pervers narcissiques frôlent la perfection. Ils sont charmants au prime abord et c'est progressivement qu'ils commencent à vous dévaloriser et à vous faire culpabiliser. La caractéristique principale du pervers narcissique est le paradoxe de son attitude. Il a deux fonctionnements différents en fonction du public face auquel il se trouve. Il sera ouvert et agréable devant les gens et se transformera en véritable bourreau lorsque vous serez tous les deux. Souvent, le pervers narcissique fera précéder la phase de dévalorisation (« Tu es nulle, toxique... ») par une phase de séduction (« Je t'aime, tu es si gentil... »). Ainsi, la victime baisse sa garde et est d'autant plus atteinte par le changement brutal de comportement. Le pervers narcissique est un égocentrique qui exige de l'autre la perfection. Il peut être menteur, souvent très jaloux et infidèle, et ne supporte pas la critique.

 

Quelques phrases types qu'il pourrait vous dire : « C'est à cause de toi que je suis malade », « C'est de ta faute », « Tu es quelqu'un de mauvais »...



Existe-t-il un profil type des victimes des pervers narcissiques?

En général, les victimes sont généreuses, sincères, aimables, ouvertes aux autres, font preuve de naïveté, et manquent de confiance en elles. Être victime, cela peut arriver à tout le monde, mais la question c'est pourquoi on reste ? Pourquoi permettre de se faire traiter ainsi ? La réponse ne peut se trouver qu'après être vraiment sortie et débarrassée de la relation.



Pourquoi supporter les pervers narcissiques ?

Là où le problème se corse, c'est que le pervers narcissique trouve toujours une bonne raison ou justification pour vous parler méchamment ou vous rabaisser. Il ne se remet jamais en question, ne connaît pas la culpabilité et a réussi à vous convaincre que vous étiez coupable. Il se fait passer pour la victime et peut se montrer serviable et adorable si cela lui permet d'atteindre ses objectifs. Difficile donc, de prendre la distance nécessaire pour se dire qu'on ne mérite pas ça. Mais le plus beau cadeau que vous puissiez lui faire est de le quitter.



Comment se débarrasser d’un pervers narcissique ?

La première étape est de repérer la toxicité de la relation, et de comprendre que vous ne pouvez rien y faire. Peu importe le comportement que vous adoptez, la personne en face trouvera toujours le moyen de vous le reprocher. Une fois le constat établi, il s'agit de prendre de la distance, pour enfin se mettre à l'abri.

 

Commencez par mettre le pervers narcissique face à ses réalités. Au lieu de tenter de vous justifier lorsqu'il vous fait des reproches, demandez-lui plutôt qui il est pour vous juger. Lorsqu'il commencera à comprendre qu'il est en train d'être démasqué, il sera déstabilisé.

 

Cela pourra parfois prendre du temps, car le pervers narcissique ne vous laissera pas partir facilement. Si en tant que victime, vous ne savez plus où vous en êtes, n'hésitez pas à demander de l'aide à un tiers professionnel (psychiatre, avocat, syndicat...). Le seul moyen de s'en sortir est de réellement couper la relation en changeant de numéro de téléphone, d'email....afin de pouvoir retrouver une bonne image de soi, et de prendre conscience qu'en aucun cas on ne mérite d'être traité comme cela.

 

Il est absolument nécessaire d'arrêter de vouloir comprendre le pervers narcissique ou de lui trouver des justifications.

 

Enfin, il est essentiel de renouer avec ses proches. Le pervers narcissique vous aura certainement isolé(e) de votre entourage pour avoir une meilleure emprise sur vous. Retrouver les gens qui vous veulent du bien aidera considérablement à recouvrer une meilleure estime de vous-même.



Jean-Charles BOUCHOUX - Les pervers narcissiques. Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ? Ed. Eyrolles. 

 

POUR TOUTE INFORMATION SUR L'AVHMVP contacter le Président : SYLVAIN BARBOTTIN par mail : sylvainbarbottin@hotmail.fr 

 

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Mon conjoint est-il un pervers narcissique ?

11 Octobre 2012

 

Mon conjoint est-il un pervers narcissique ?

   

Article du site « VIVOLTA 100% FEMININ » : http://www.vivolta.com/violence-conjugale/pervers-narcissique-violence-conjugale-20091005447863.html

 

Vous avez le sentiment que votre conjoint se sert de vous pour obtenir ce qu’il veut, qu’il s’arrange toujours pour que vous vous sentiez coupable et que vous ne lui en vouliez pas. Vous êtes très dépendante de lui, mais pas forcément heureuse...


S’il vous arrive de vous disputer en public, il est toujours celui qui garde son sang-froid, qui essaie de vous calmer et rationalise. En revanche, vous, vous élevez le ton, criez parfois, et pouvez même éclater en sanglots. Il ne se remet jamais en question. Vous, par contre, vous avez une fâcheuse tendance à culpabiliser. 


Alors que certains psychiatres évoqueront le terme de pervers narcissique pour définir votre moitié, d’autres refuseront ce diagnostic. Rencontre avec le docteur Joffrey Carpentier, pour faire le point sur une violence conjugale sournoise et silencieuse. 

- Qu’est-ce qu’un pervers narcissique ?

Tout d’abord, seule une définition de la perversion narcissique est envisageable, le pervers narcissique étant la personne qui en est atteinte. Ensuite, ce diagnostic est très contesté et ne rentre pas dans les classifications internationales. Ce concept a été développé par le professeur bisontin Paul-Claude RACAMIER qui le définit comme ceci : "la perversion narcissique est une organisation durable caractérisée par la capacité et le plaisir de se mettre à l'abri des conflits internes et en particulier du deuil, en se faisant valoir au détriment d'un objet manipulé comme un ustensile ou un faire-valoir."

- Plus simplement…

"Pervers" parce qu’il s’agit de mettre en place une relation fondée sur l’écrasement de l'autre. Trouver ludique de rabaisser l’autre et y prendre du plaisir est une forme de sadisme. C’est pour cela que l’on peut parler de perversion. "Narcissique" parce que le pervers agit de la sorte pour se valoriser. Il est conscient de blesser et en tire une jouissance personnelle. 

- Dans la vie de tous les jours, comment puis-je savoir que je suis en face d’un pervers narcissique ?

Le pervers narcissique est un être qui séduit. Physiquement parfois, mais surtout intellectuellement. Il est avenant, sécurisant, sûr de lui… Surtout lorsqu’il est face à une personne qui n’est pas très sécurisée. Tout tourne autour de lui et surtout tout doit s'arrêter quand il n'est pas là. Il est dans le contrôle total de l'autre, voire des autres. Il est ce gendre idéal des films de Woody Allen, bien sous tout rapport, qui dissimule si bien sa part d’ombre. Quelques indices peuvent vous mettre la puce à l’oreille : surestimation de soi, sentiment d'être unique, besoin d’être reconnu comme exceptionnel et critique mal vécue.

- Mais tous les hommes intelligents ou prétentieux sont-ils pour autant des pervers narcissiques ?

Non, évidemment. Un point clé est l'aspect manipulateur. Le pervers narcissique n'interagit pas avec les autres comme avec des personnes pensantes, animées de sentiments mais comme des objets de son monde qu'il va instrumentaliser à ses fins. Il joue en somme un rôle de super miroir avec l'autre en lui renvoyant une image d'un être parfait (sportif, moral, droit). Confronté à ce regard, l'autre est placé dans la culpabilité de ne pas être à la hauteur de ce "reflet" que le pervers lui renvoie. Dès lors, le piège se referme, et n'étant pas à la hauteur la victime fait allégeance à son bourreau.

 

- Et la victime dans tout ça, que peut-elle faire ?

Il ne faut pas sombrer dans une vision manichéenne. Toute relation se fait à deux : c'est 50/50. Pourquoi, à un moment donné, on ne voit pas (ou l’on ne veut pas voir) ce qui cloche dans ce type de relation ? Les victimes des pervers narcissiques sont souvent des femmes d’une grande intelligence, séduisantes et extrêmement généreuses. Le pervers narcissique voit en elles de merveilleuses proies pour glorifier son ego et profiter de leurs joies intérieures. Il est trop simple de se placer en victime d'un pervers sans se remettre en question. La victime voit en cet autre "parfait" l'image inconsciente d'un "père" (ou d'une mère) avec qui elle tisse une relation plus incestueuse qu'amoureuse. Il n’y a pas de solution miracle, mais les victimes qui arrivent à échapper aux griffes du pervers narcissique se sentent résolument libérées.

 

La violence morale est invisible, comme une ombre qui plane sur votre vie. Venez dans notre association pour en parler et vous libérer de l'emprise. Groupe de parole mensuel de l'AVHMVP à LA MAISON DU CITOYEN à SAINT HERBLAIN près de NANTES.

La violence morale est invisible, comme une ombre qui plane sur votre vie. Venez dans notre association pour en parler et vous libérer de l'emprise. Groupe de parole mensuel de l'AVHMVP à LA MAISON DU CITOYEN à SAINT HERBLAIN près de NANTES.

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DOSSIER DU NOUVEL OBS SUR LES PERVERS NARCISSIQUES EN MARS 2012

11 Octobre 2012

 

Pervers narcissiques : "Tu te retrouves K.O sans comprendre"

Dans "l'Obs" de la semaine du 15 mars 2012 un dossier sur un nouveau mal du siècle : LES PERVERS NARCISSIQUES. Explications de Renaud DÉLY, directeur de la rédaction au "Nouvel Observateur".

Sur le site du NOUVELOBS : http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20120315.OBS3817/video-pervers-narcissiques-tu-te-retrouves-k-o-sans-comprendre.html

Dix ans après ses révélations sur le harcèlement moral, Marie-France Hirigoyen publie un nouveau livre sur les "Abus de faiblesse et autres manipulations"(JC Lattès). Dans cet inventaire des ruses perverses, il est aussi question de ce mal qu’on commence à nommer : la perversion narcissique, et de son mode opératoire, la prédation morale.

L’expression entre dans la conversation. Ce n’est pas un abus de langage ni une lubie mais le signe, selon certains thérapeutes qui voient en consultation "de plus en plus de traumatisés psychiques", d'une pathologie en recrudescence. Il entrerait dans les relations humaines une perversité grandissante, c'est-à-dire un rapport à l’autre purement utilitaire, en résonance avec l’idéologie de surconsommation des dernières décennies.

Poison lent au bureau, la perversion narcissique est dans le huis clos familial si ignoble que les psychanalystes Maurice Hurni et Giovanna Stoll, auteurs de "Saccages au quotidien" (L’Harmattan), évoquent une "réalité clinique qui soulève notre révolte et même notre horreur".

Autant d’hommes que de femmes seraient confrontés à un prédateur. L’autre est un territoire à annexer. Le pervers va prendre contrôle de son partenaire en utilisant ses faiblesses pour affirmer sa force. Le ressort profond d’une personne perverse est l’absence d’empathie, permettant de manœuvrer sans états d’âme, voire avec cruauté, pour transférer à l’autre la dépression ou la psychose qu’elle cherche à éviter.

Cette acrobatie psychiatrique la rend extrêmement dangereuse. Ceux et celles qui se heurtent à sa froide mécanique ne sont soupçonnables ni de masochisme ni de complaisance victimaire. Ils sont retenus par un lien complexe : l’emprise, véritable domination sur l’esprit de l’autre.

Caroline, 42 ans, avocate, témoigne : "Le jour où je l'ai quitté, il est devenu fou"

"J’ai retrouvé Jean il y a cinq ans, que je croisais depuis longtemps sans vraiment le connaître. Immédiatement, j’ai eu l’impression d’être extrêmement bien comprise. Ces gens ont quelque chose que l’on prend pour de l’empathie mais en fait c’est le jeu de la capture.

Dès le début, il a réveillé l’idée que le grand amour est toujours possible, c’est comme s’il mettait en mot mes attentes. Il venait d’être quitté, il m’a fait rire et m’a ému dans sa détresse. J’étais touchée par sa confiance. Le pervers narcissique, c’est le piège de la compassion.

Un soir, il m'a dit qu'il comprenait enfin pourquoi il n'avait jamais voulu d'enfant : avant moi il n'avait pas trouvé la femme qui fasse naître ce désir. Il voulait tout avec moi, vivre ensemble, faire un enfant, être l'épaule qui me rassure, vieillir à mes côtés, tout mais pas de mensonge ni de tromperie entre nous. Le lendemain matin, j’ai quitté l’homme avec qui je vivais depuis 5 ans.

Immédiatement il est devenu plus froid. Il se fâchait, disait qu’il doutait de mon amour. Plus j'essayais de lui prouver, plus il était distant, narquois. Il disait que "finalement, j'étais comme les autres, et qu’il resterait seul toute sa vie", et que si je l'aimais vraiment, il fallait que je l’aide professionnellement, que je lui présente des gens. J’ai utilisé mon réseau pour l'aider, pour lui prouver. On a fait le tour de mon carnet d'adresses, il était déçu du résultat.

"Je me recroquevillais de plus en plus"

Il me disait : "Toi tu es intelligente mais tu n’es pas maligne". Finalement, je ne lui servais à rien, qu'à perdre son temps. Il parlait en boucle de ses problèmes. Je ne devais pas l’interrompre. Il devenait de plus en plus irascible puis il revenait comme si de rien n’était. J’avais peur que ça dégénère de nouveau. Je ne disais rien et je me recroquevillais de plus en plus.

Il était toujours très préoccupé de lui-même, hypocondriaque, à t’envoyer balader si tu poses une question, et à te le reprocher si tu n’en poses aucune. Il y avait cette façon de faire le vide autour de moi. En me faisant parler de mes amis, pour casser ceux avec qui j’avais des difficultés. Les autres, il les a vus une fois pour les dégommer. Il y avait la punition par l’absence.

Je me souviens d’une fois, on avait passé une bonne soirée. Le lendemain, il m’appelle en disant : "C’est vraiment moche ce que tu as fait, salope". Et là, silence pendant une semaine. Toi, tu cherches une explication. Tu te dis que forcément, pour qu’il soit dans une telle colère, quelqu’un a dû lui dire quelque chose de terrible sur toi. Il te laisse comme ça pendant huit jours, et toi tu n’as rien à quoi te raccrocher pour comprendre. Quand il revient, tu veux en parler et il te dit : "Non, non, surtout pas, ça va encore m’énerver". Et comme toute la semaine tu es passée par les larmes, les demandes d’explication sur répondeur, la peur que ce soit fini, tu n’insistes pas.

La punition par l'abstinence

Il y avait la punition par l’abstinence. Quand on allait au lit, il prenait deux Stilnox, me faisait enfiler un grand pyjama et s’endormait à l’autre bout du lit. Il me disait que j’avais "un cul à la place du cerveau". Ca me faisait pleurer. Si tu te plains, tu es une pleurnicheuse ; si tu te fâches, une hystérique ; si tu t’attristes, une dépressive. Cette histoire a duré plus d’un an. Le jour où j'ai pu le quitter, il est devenu fou, m'a collée au mur, il voulu m'étrangler. Je me suis défendue. Il a claqué la porte et n'est pas revenu.

Je me suis souvent demandé, depuis, pourquoi je n’étais pas partie plus vite. Avec ces gens, tu te prends un bus dans la gueule et tu te retrouves K.O sans comprendre. Tu cherches du sens. Et ça peut durer très longtemps car il n’y en a pas. Dès que tu te rattaches à une logique, tu commences à réagir. Mais tant qu’il n’y a pas de logique, tu es paralysée."

 

Pervers narcissiques : "La meilleure protection, c'est la fuite"

Comment reconnaître un pervers ? Réponse avec Geneviève REICHERT-PAGNARD,  psychiatre et  spécialiste de la  manipulation, auteur d’un roman, "Crimes impunis" (Prime Fluo Editions) qu’elle a écrit pour permettre "de mieux comprendre pourquoi la victime s’enlise dans un mécanisme fatal sans même s’en rendre compte et jusqu’où cela peut l’entraîner". 

Les pervers narcissiques sévissent partout : au travail, en famille, en couple.

  

Comment distinguer une personnalité perverse d’un  "simple" caractériel ?

- Le "simple caractériel" au sens populaire du terme, explose de temps à autre, mais le reste du temps il a un comportement normal et empathique. En revanche, les manipulateurs destructeurs abreuvent leurs victimes de propos dévalorisants, de reproches en tout genre, voire d’insultes. Ils se montrent constamment insatisfaits, égocentriques, refusent de se remettre en question et cherchent à isoler leurs victimes, ce qui est un comportement pathologique.

Nous sommes tous capable de manipulation et de dissimulation. C’est même nécessaire à la vie en société. A partir de quel moment cela devient-il pathologique ? 

- Il existe différentes façons de manipuler les autres, par exemple pour séduire, dans un but constructif. La manipulation destructrice, en revanche, vise à détruire systématiquement les autres, notamment en mettant à mal leurs points de repères, leurs convictions, morales, politiques ou religieuses, pour mieux les fragiliser et asseoir l’emprise. Cela relève d’un comportement pathologique. Les manipulateurs destructeurs sèment des "cadavres psychologiques" derrière eux, tout au long de leur vie. Ils peuvent pousser leurs victimes au suicide. Les plus dangereux peuvent même aller jusqu’au meurtre physique, y compris de toute une famille.


Vous récusez le terme de "pervers narcissique". Or dans vos livres, sous le nom de "manipulateurs destructeurs", vous décrivez la même chose. En quoi la terminologie du psychanalyste Paul-Claude Racamier, descripteur-pionnier de ce mal,  serait inappropriée ?

- Les manipulateurs destructeurs ont effectivement les traits de personnalité pervers narcissiques : l’existence de l’autre est mise au service de la sienne et il se valorise à ses dépens. Mais cela va plus loin car ils présentent également des traits de personnalité paranoïaques, tels que la tyrannie, l’absence de doute et d’autocritique et la jalousie maladive.

Les manipulateurs destructeurs se situent à un carrefour de pathologies appartenant toutes aux psychoses : ils voient le monde à leur façon, fonctionnent dans une logique qui leur est propre et imposent leur système de pensée à leur entourage. Leur apparence extérieure est sauve, car leurs troubles psychotiques sont bien cachés aux regards extérieurs : ils semblent bien insérés socialement.

On appelle ces psychoses des "psychoses blanches" ou "psychoses sans symptômes". C’est ainsi qu’ils peuvent échapper à l’attention de la machine judiciaire et obtenir la résidence des enfants qu’ils vont continuer à détruire pendant des années. Les magistrats n’ont, la plupart du temps, aucunement conscience qu’ils ont à faire à des psychotiques, au même titre que peut l’être un schizophrène pour lequel pourtant, ils prennent des mesures appropriées pour la garde des enfants.

La prédation morale est-t-elle vraiment en recrudescence ? Hugo ne parle pas d’autre chose quand il décrit dans "Les Misérables" la difformité morale et "l’âme écrevisse" des Thénardier. Est-ce que ce mal, qu’on commence à bien identifier, certes, n’a pas toujours existé ?

- La manipulation destructrice est probablement née avec l’Homme et on retrouve déjà à l’Âge de pierre des exemples de comportements relevant de ce processus : le besoin de pouvoir et de richesses, l’utilisation des autres qu’on monte et clive les uns contre les autres sous des prétextes divers pour mieux assouvir de funestes desseins. Mais il semble que l’environnement social se détériore depuis le XXe siècle, avec un certain laxisme dans l’éducation des enfants contribuant à faire d’eux des "enfants-rois", ce processus tendrait à se développer, avec toute la violence qui l’accompagne, notamment en milieu scolaire.

Comment se protéger face à un pervers ou une perverse ?  

- La meilleure protection face à ces personnages toxiques est la fuite. Mais à plus long terme, la prévention s’impose. Seule une connaissance élargie du mode de fonctionnement pervers permettra d’aider les enfants qui sont victimes d’un parent de ce type, d’éviter qu’ils ne deviennent eux-mêmes de tels prédateurs ou de futures victimes de manipulateurs destructeurs.

Seule cette connaissance peut aider les hommes et les femmes actuellement aux prises avec ce genre de personnages dans le cadre conjugal à les identifier et à s’en préserver. Face à ce genre d’individus, en attendant la séparation, il faut impérativement constituer son dossier de procédure. La victime devra alors éviter toute discussion houleuse. Qu’elle ne laisse pas prise aux critiques, qu’elle se montre neutre. Mais cette attitude de composition ne peut durer qu’un temps assez court et ne préserve pas nécessairement du risque d’un éclat de violence. 

Pervers narcissiques : 20 pistes pour les reconnaître

Nulle mention de la perversion narcissique dans le DSM IV, manuel de classification internationale des troubles mentaux. La notion se cherche. Pour certains comme Scott Peck, psychiatre américain, il ne faut pas craindre de parler de véritable déviance morale et de poser la question du mal. Pour d’autres, comme le Docteur Reichert-Pagnard, il s’agit d’une psychose sans symptômes apparents ou "psychose blanche". 

On pourrait classer le manipulateur sur une échelle de 1 à 10 selon la toxicité. Niveau 3, le tyran domestique, réfugié dans le déni, qui blesse l’autre involontairement pour s’alléger de son propre mal être ; niveau 8, le sadique qui se défoule en jouissant de  la douleur morale qu’il inflige sciemment. Quoiqu’il en  soit, même un petit "PN" fait de considérables dégâts.

 

Voici quelques pistes pour reconnaître ces prédateurs, inspirées des travaux de spécialistes tels que Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste (1) :

 

1. Il ou elle vampirise l'énergie de l'autre : l'expression "se faire bouffer" prend tout son sens.

2. Il ou elle est dénué(e) d'empathie, fait preuve de froideur émotionnelle.

3. Il ou elle souffre d'insatisfaction chronique, il y a toujours une bonne raison pour que ça n'aille pas.

4. Il ou elle use de dénigrement insidieux, sous couvert d'humour au début, puis de plus en plus directement.

5. Il ou elle est indifférent aux désirs de l'autre.

6. Il ou elle s'inscrit dans une stratégie d'isolement de sa proie.

7. Il ou elle fait preuve d'égocentrisme forcené.

8. Il ou elle vous fait culpabiliser.

9. Il ou elle est incapable de se remettre en cause ou de demander pardon (sauf par stratégie).

10. Il ou elle s'inscrit dans un déni de réalité.

11. Il ou elle joue un double jeu : le pervers narcissique se montre charmant, séducteur, brillant - voire altruiste - pour la vitrine ; tyrannique, sombre et destructeur en privé. 

12. Il ou elle est obsédé(e) par l'image sociale.

13. Il ou elle manie redoutablement la rhétorique : le dialogue pour dépasser le conflit tourne à vide.

14. Il ou elle alterne le chaud et le froid, maîtrise l'art de savoir jusqu'où aller trop loin.

15. Il ou elle est psycho-rigide.

16. Il ou elle souffre d'anxiété profonde, ne supporte par le bien-être de son partenaire. 

17. Il ou elle ressent le besoin compulsif de gâcher toute joie autour de lui.

18. Il ou elle inverse les rôles et se fait passer pour la victime.

19. Il ou elle use d'injonctions paradoxales et contradictoires : la cible perd ses repères, son esprit devient confus, même quand il est des plus brillants. Paul-Claude Racamier, inventeur de la notion de pervers narcissique, parle d'un véritable "détournement de l'intelligence". 

20. Il ou elle éprouve un soulagement morbide quand l'autre est au plus bas.

 

(1)   : "Les pervers narcissiques", Jean-Claude Bouchoux (Editions Eyrolles) et "Les manipulateurs et l'amour", Isabelle Nazare-Aga (Editions de l'Homme).

 

 

DOSSIER DU NOUVEL OBS SUR LES PERVERS NARCISSIQUES EN MARS 2012
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CONTRE-MANIPULATION ET HARCÈLEMENT MORAL

9 Octobre 2012

 

 

 

Communiqué de l’Association A.V.H.M.V.P.

Aide aux Victimes de Harcèlement Moral et de Violences Psychologiques

dans la vie privée ou professionnelle

 

Conférence-Débat suivie par un Atelier de coaching en groupe

CONTRE-MANIPULATION ET HARCÈLEMENT MORAL

Mardi 23 octobre 2012 de 14h à 20h

A la Maison du Citoyen à Saint-Herblain

ENTREE LIBRE ET GRATUITE

Une demi-journée de réflexion, de méthodes et de techniques pour s’en sortir

Un événement citoyen et gratuit, animé par un coach certifié

Spécialiste des relations professionnelles et familiales

 

FACE AU HARCÈLEMENT : COMMENT OBTENIR LA VICTOIRE ?

Entreprises, famille, couple : les manipulateurs détruisent la vie de leurs victimes. Trop souvent ils restent impunis parce qu’on ne sait pas contrer leur communication perverse, violente et dysfonctionnelle, basée sur la double contrainte et la logique d’accusation. Il existe pourtant des solutions pour combattre et vaincre les manipulateurs en préservant sa dignité et son intégrité. Venez découvrir les solutions pour vaincre les manipulateurs et vous reconstruire !

PROGRAMME

14h : Conférence théorique du coach pour apprendre à contre-manipuler avec intégrité en se basant sur le profil du manipulateur pour définir votre stratégie de victoire. Car la victime peut devenir un vainqueur !

16h à 20h : Atelier pratique de coaching en groupe, animé par le coach sur le thème : « Trouver vos solutions individualisées pour mettre fin au harcèlement dans la vie professionnelle et/ou personnelle ». Chaque personne est coachée devant le groupe et avec la participation du groupe afin de définir la stratégie de victoire de chacun. Une stratégie en 5 étapes pour neutraliser le pervers qui a décidé de détruire la vie de sa victime. Après ça, on peut se reconstruire ! L’atelier est facultatif, on peut venir seulement à la Conférence.

INFORMATIONS PRATIQUES POUR LE MARDI 23 OCTOBRE 2012

Conférence et Atelier gratuits de l’A.V.H.M.V.P. — Association 1901

Adresse et itinéraire pour venir à la Conférence et à l’Atelier : La Maison du Citoyen, Salle 108 au 1er étage, 9 rue de Charente à Saint-Herblain - Tramway ligne 1 : Arrêt Romanet, direction l’Ecole de Musique ou bus lignes 23 et 59 : Arrêt Village Expo.

CONTACT PRESSE : Sylvain BARBOTTIN, Président de l’A.V.H.M.V.P.

Après avoir subi le harcèlement moral au  travail et vécu le suicide de l’une de ses collègues, Sylvain BARBOTTIN a créé l’association de soutien « Aide aux Victimes de Harcèlement Moral et de Violences Psychologiques dans la vie privée ou professionnelle » (A.V.H.M.V.P.).

L’A.V.H.M.V.P organise un groupe de parole mensuel et gratuit pour les victimes à la MAISON DU CITOYEN. 

Renseignements et inscriptions : sylvainbarbottin@hotmail.fr

Plus jamais ça ! Vous voulez vivre libre ? Venez à la conférence de notre Association le 23 octobre à st Herblain

Plus jamais ça ! Vous voulez vivre libre ? Venez à la conférence de notre Association le 23 octobre à st Herblain

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